Et la mobilité dans tout ça ?
Nos déplacements et notre mobilité sont une des composantes les plus essentielles de notre vie. Nous y passons du temps. En moyenne, une personne vivant en Wallonie passe 24 minutes par jour en voitures soit plus de 146 heures par an. Et nos choix de mobilité ayant des impacts en terme environnemental et de santé, nous pouvons améliorer notre cadre de vie grâce à ceux-ci.
Enjeux
Un des enjeux définis par la région wallonne est que « notre mobilité doit être définie dans sa globalité et notamment en termes d’accessibilité et d’efficacité économique et environnementale. Il s’agit donc de faciliter et optimiser nos déplacements, en coordonnant davantage les politiques de mobilité et de développement territorial. »
En plus de l’amélioration de l’environnement et la santé, les politiques de mobilité ont un lien direct avec l’urbanisation croissante au sein des communes rurales telle que la nôtre, et le développement économique également. Il convient donc, pour répondre aux défis futurs de la mobilité, de lier celle-ci aux développements urbanistiques et économiques.
Quelle volonté pour notre commune ?
Nous, la locale Ecolo de Beauvechain, pensons que les capacités de mobilité peuvent déterminer les futurs développements urbanistiques. Pour être concret, tant que ne sera pas développée une projection des impacts en termes de mobilité, l’urbanisation de parcelles ne fera qu’augmenter le charroi sur les routes beauvechainoises.
Le récent exemple d’avant-projet de lotissement au centre de Tourinnes-La-Grosse en est un des plus flagrants. En effet, ce lotissement dans le centre historique comprenant la construction de plus d’une quinzaine de maisons pourrait potentiellement amener une trentaine de voitures supplémentaires, sans compter sur le charroi nécessaire à la construction. Or, nous nous trouvons ici, à la fois sur une butte sablée dont il faut régulièrement assurer la stabilité, et en même temps à proximité d’une école, d’une salle paroissiale, d’un local scout et de la Maison de la mémoire. Il est donc essentiel de tenir compte de l’impact de cet avant-projet sur la mobilité et de connaître les limites des rues et chemin à proximité.
Quelles avancées ces dernières années ?
Depuis le début de la législature actuelle, nous avons peu, voire pas, avancé en termes de mobilité active. Pas de création de piste cyclable, peu ou pas de réfection de celles qui existent, la création de chicanes qui ne protègent pas les usagers faibles, et un plan de mobilité orienté mode doux qui arrive seulement, après une décennie d’attente. Nous avons sans cesse demandé au collège actuel de placer ce sujet comme priorité et nous sommes heurtés à un « On aimerait bien, mais on ne peut point ».
Au sein du groupe Ecolo Beauvechain, nous considérons la mobilité au sens large comme une des priorités politiques, tant pour son importance en termes de bien-être et de santé que pour son influence sur notre cadre de vie.
C’est pourquoi il faut, selon nous, que la mobilité soit pensée globalement, cela se décline sur différentes propositions qui ont déjà été faites au Collège actuel, telles que :
- Augmenter la participation citoyenne, notamment en :
- Associant les citoyens au développement de leur mobilité. Par exemple, en donnant un vrai rôle de proposition des groupes de citoyens et associations concernés par ce sujet ;
- Développant des projets avec les citoyens, les associations et les commerces au sein de centres névralgiques importants, tel que le centre de Tourinnes-La-Grosse ;
- S’équiper de compétences et d’analyses spécifiques lors de (très) gros projets d’urbanisation, comme par exemple le centre de Hamme-mille ;
- Analyser globalement le développement urbanistique de la commune et en faire une projection afin de développer une vision globale des besoins de mobilité, avec une projection dans le futur ;
- Développer des zones 30 là où c’est possible et intéressant pour la protection des usagers de mobilité actives ;
- Développer un réseau de mobilité active en site propre permettant l’accès facile de nos villages, écoles et autres lieux récréatifs ;
- Améliorer l’offre de transport public sur le territoire communal, dans la mesure des possibilités, notamment par la création de mobipôles et y augmenter l’offre (plus de parking vélo, des pistes cyclables clairement convergentes, des espaces pour voitures partagées).
Un plan de mobilité comme seul outil ?
L’arrivée du plan de mobilité ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Durant cette législature, rien n’a été fait en termes de développement de la mobilité active et la création promise de la seule piste cyclable depuis plusieurs années, est due au travail des conseillers Ecolo, notamment suite à l’intervention au conseil communal sur l’augmentation des subsides PIC-PIMACI.
Bref, si nous souhaitons développer la mobilité active, le plan de mobilité n’est en effet pas le seul outil. Il faut une réelle transversalité au sein des compétences communales, doublé d’une volonté politique forte en termes d’aménagement du territoire pour développer rapidement une mobilité active adaptée aux contraintes locales.
Nous sommes donc encore loin d’avoir avancé, mais la (r)évolution passera à coup sûr par le vélo, l’intermodalité et le développement d’une infrastructure adaptée.
Retrouvez ici nos commentaires sur le plan communal de mobilité.